vendredi 11 février 2011

Placeres culpables

Ce matin, j'ai ouvert les yeux difficilement. La raison de mon mal de tête m'est revenue presque immédiatement. Et un sentiment de panique a fait surface.

J'ai sauté sur le téléphone.

Laura ne répondait pas. C'est la Semaine de la Mode à Montréal en ce moment et elle court dans tous les sens pour son travail. Les aléas de sa vie trépidante.

J'ai laissé sonné vingt coups avant qu'elle finisse par répondre.

- Allô? Ça a intérêt à être urgent.
- Laura, j'ai fait une grosse connerie.

Elle a soupiré au bout du téléphone.

- Quoi?
- Hier. Je suis allée à un truc avec deux filles dans mes cours. Il y avait des étudiants d'échange.
- Hmm, hmm.
- Et il y avait ce type, un Argentin. Tu sais comment j'aime les Argentins. Il avait un accent à tomber et il était vraiment séduisant, le genre dans les Poupées Russes. Celui du bar à Londres, tu vois de qui je parle?
- Hmm, hmm.
- Ok donc il était là à être séduisant et à m'offrir des verre et à me susurrer des trucs en espagnol et... j'ai succombé.
- T'as couché avec lui?
- Quoi? Non! On s'est embrassés.
- Pis?
- Pis?! Qu'est-ce que je fais de Rosemont-Boy?
- Vous sortez ensemble?
- Quoi? Non. Heu oui. Je sais pas, je pense pas.
- Maddie, là, relaxe. T'es même pas... attends deux secondes.

Je l'ai entendu parler à quelqu'un à toute vitesse à propos d'une image à agrandir dans l'immédiat.

- S'cuse. T'es même pas en relationship avec le gars. Vous avez eu la discussion sur l'exclusivité?
- Non mais...
- Bon. On s'en fout si t'as embrassé un dieu argentin! My God, des fois, t'es vraiment la fille la plus vieux jeu que je connaisse. On n'est plus au XVIIIe siècle. En plus, vous avez même pas fini la soirée ensemble.
- Je me sens slutty quand même.
- Assume, ma belle. Canalise ça, pis va t'acheter un ensemble sexy pour ton homme.
- Ok.
- Bon je dois y aller. On se reparle.
- Ok!
- Hey!... Il en valait la peine au moins?
- Comme t'en a aucune idée.

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